Le jardin du FRAC Centre s’inspire et se veut complémentaire de l’extension composée par Jacob et MacFarlane.
En réponse aux extractions proposées par les architectes, nous créons une faille, un creux, un élément de topographie inversé. Cette faille intègre les différents éléments du programme tout en atténuant leur présence ; ce jardin reste calme, apaisé, tout en révélant les surprises, mobilier sans émergence, gamme de couleurs sourdes, voire sombres, associations végétales à la singularité forte. Les 400 m2 du jardin sont coupés par cette faille qui délimite deux espaces : côté bâtiment, un espace minéral prolonge la salle d’exposition temporaire. De l’autre côté, encadrée par les murs anciens, une prairie d’ophiopogons ponctuée de lis roses (lilum martagon) et de quelques sumacs épars. On descend dans la faille soit par des emmarchements, soit par une rampe qui la rend accessible aux PMR. Creusés dans le sol actuel, les contours dessinent des zones d’assises (bancs) et des plateaux. Des sumacs à la silhouette tortueuse ombragent le jardin par endroits ; en automne leur feuillage flamboyant égaie la prairie avant de devenir des silhouettes durant l’hiver. De nuit la mise en lumière éclaire seulement la faille et les cratères qu’elle dessine ; en fond un halo rasant se diffuse sur les murs de pierre.